Retour en images sur l’Enduropale du Touquet 2017 et la magnifique victoire de Daymond Martens (Yamaha), le dimanche 5 février.
Au terme de la saison, le pilote TLB Racing est le seul à avoir multiplié les succès (2 !). Pas un mince exploit au regard de l’homogénéité de la concurrence. D’autant que les premières épreuves, à l’automne dernier, ne l’auguraient guère en raison d’une blessure juste avant d’attaquer la préparation.
Ce début 2017 faste pour le Wallon annonce-t-il pour autant une nouvelle ère de domination ? Peut-être !
A 21 ans, le discret Daymond a encore une belle marge de progression, sur le plan mental plus que physique. Et il est assuré qu’avec la solide équipe autour de lui (de son père Marc à son coach Alexandre Morel, en passant par le team manager Thierry Leroux), ce manque sera comblé.
Depuis sa 2e place à l’Enduropale 2015, nous attendions, supposions, cet avènement. L’officiel Yamaha Motor France avait remporté Loon-Plage et St Léger de Balson à la fin de cette même année (mais saison différente), or son abandon au Touquet 2016 avait un peu éclipsé le travail accompli.
Cette fois, après un début poussif pour le motif évoqué ci-dessus et les lauriers à la Gurp TT, le Chimacien (Chimay) éclate aux yeux du grand public et de certains « initiés » jugeant plus le talent par rapport au niveau de communication qu’au pilotage.
On savait le frêle jeune homme très efficace pour sortir des grilles de départ en tête, il prouve également être redoutable sur tout type d’épreuve : des sinueux circuits artificiels aux tracés rapides avec plage. Rien n’empêche donc que les trophées s’empilent à l’avenir.
Cependant, il ne faut pas oublier que, d’une part, une inconnue importante manquait à l’équation sur la Côte d’Opale : Axel Van de Sande, forfait sur blessure. Et que, d’autre part, la menace Van Beveren était extrêmement présente dans la dernière demi-heure.
Que serait-il advenu si le triple vainqueur sortant de l’Enduropale n’avait pas fauté ou que sa machine n’avait pas failli ? Quelle aurait été la prestation du véloce Flamand ? On ne le saura jamais…
Par ailleurs, dès octobre prochain, il faudra tenir compte de Richard Fura qui s’est libéré de deux missions au cours du championnat 2016-2017 : gagner une épreuve et finir l’Enduropale. Hélas pour lui, les deux séparément.
Avec ces deux « poids » en moins à l’esprit et une année d’expérience au guidon de la Honda, le Picard s’annonce comme un coriace adversaire.
Comment oublier aussi la campagne noire vécue par Camille Chapelière, entre sévères cabrioles et casses mécaniques, malgré sa supériorité à Hossegor. Il serait fort étonnant que le sociétaire du MC Pecquencourt connaisse de nouveau un tel calvaire.
Et enfin, le prochain exercice verra, a priori, le retour aux affaires (courantes) de Milko Potisek. Lorsqu’on se remémore l’historique du Casselois à l’Enduropale (2013, 2016), quand on observe sa dernière prestation avec si peu d’entraînement, on ne peut que le lister parmi les prétendants au titre national et à la victoire sur l’évènement majeur.
Alors, pour sûr, Daymond Martens arrivera avec l’étiquette de pilote à battre sur les épreuves futures. Par contre, ses rivaux ne se présenteront pas en victimes et feront valoir leurs atouts. Le gage d’assister de nouveau à des joutes intenses.
Des arguments donnant envie d’une seule chose : que le championnat de France Sable 2017-2018 reprenne de suite. Pas évident que les acteurs soient aussi enthousiastes. Nous les laisserons donc se revigorer et les retrouverons après la période estivale. Bonne saison MX à tous !